Posté le 20 avril 2016 - par hwawi
Tamazigtht: le combat continue
Rien à dire. C’est le top. Comme d’habitude, les marches organisées en Kabylie à l’occasion de la double commémoration du 20 avril 1980 et du 20 avril 2001 ont été grandioses. Les menaces proférées la veille par les autorités n’ont pas dissuadé des dizaines de milliers de personnes d’investir la rue, notamment à Tizi Ouzou et Béjaïa, pour crier haut et fort la revendication principale de la région: l’officialisation réelle et complète de la langue tamazight.
C’est vrai que tamazight est institutionnalisée depuis la dernière trituration de la Constitution. Mais, elle demeure une sous langue, puisque seule l’arabe est institutionnalisée comme langue officielle et de l’Etat. Légalement, donc, tout responsable peut interdire l’utilisation de tamazight la correspondance administrative, au niveau de la Justice, sur les frontons des administrations et des entreprises publiques et dans la signalisation routière. Parce que l’arabe conserve, hier comme aujourd’hui, son statut de langue hégémonique.
Mais, rien, plus rien ne sera comme avant. Et aucune force répressive ne pourra détourner les jeunes du combat pour tamazight. Un idéal porté par plusieurs générations de « berbéristes », d’enseignants, d’étudiants, de lycéens, de collégiens, de chanteurs, de poètes, de comédiens, de footballeurs à l’image de ceux la JS Kabylie des années 1970.
Il convient de relever que le combat mené jusqu’ici n’a pas été vain. Tamazight a fait du chemin. Elle s’est introduite dans des universités et des écoles. Elle a pénétré l’édition. Mais, il reste beaucoup à faire. Le combat continue.
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