Archiver pour février 2012
Posté le 13 février 2012 - par hwawi
Algérie-intempéries: rebelotte pour 48 heures encore
Les intempéries ont repris de plus belles depuis dimanche soir en Algérie. De fortes de chutes de neige ont été enregistrées dans l’ensemble des régions nord du pays, atteignant par endroit plus de 3 mètresde hauteurs.
Les villes côtières n’ont pas été épargnées, y compris Alger, la capitale, où la neige et le verglas ont provoqué des accidents de la circulation et des embouteillages paralysant la ville et sa périphérie durant toute la matinée.
Pluie, neige, grêle et verglas est le menu unique prévu pour les prochaines 48 heures à travers le nord du pays. De nombreuses routes sont coupées à la circulation : la majorité par la neige, d’autres par des habitants des villages et hameaux en colère, confrontés à une pénurie sans précédent de gaz butane qui perdure depuis le début du mois de février.
Le prix d’une bonbonne de gaz a grimpé de 200 DA, prix officiel, à 2.000 DA au marché noir.
Les pénuries de produits alimentaires se fait cruellement sentir dans des villages montagneux, isolés par la neige depuis plusieurs jours. Les chutes ininterrompues de neige empêchent les opérations de déneigement menées par les municipalités, aidées par le génie militaires et des engins de travaux publics d’entreprises publiques et privées.
Le ministère de la solidarité nationale, l’entreprise Naftal chargée de la production et de la distribution de gaz butane ainsi quela Société d’électricité sont dépassés par l’ampleur des intempéries. Les déclarations rassurantes de leurs responsables respectifs – via les radios publiques — sont qualifiées de mensongères par les habitants sinistrés et la presse écrite privée.
Posté le 11 février 2012 - par hwawi
Intempéries : des dizaines de villages coupés du reste du monde
« On n’a plus rien. Ni légumes, ni gaz butane, ni gasoil, ni électricité. Nous sommes complètement isolés par la neige qui a dépassé par endroit deux mètres de hauteur. Nos provisions en légumes secs et en semoule s’épuisent au fil des jours. On est pas loin d’une rupture totale de stocks », nous a confié un habitant d’un village de la commune d’Illilten, près du Col de Tirourda, dans le département de Tizi Ouzou, à 100 km à l’est d’Alger (Kabylie).
Des dizaines de villages sont dans la même situation. En Kabylie mais aussi dans toutes les régions montagneuses d’Algérie. A Constantine, troisième ville du pays, des toits et des murs d’au moins une dizaine de maison se sont effondrés ce 11 février 201. Le même jour à Mila et M’sila, dans l’est algérien, l’armée a utilisé des hélicoptères pour approvisionner en produits alimentaires des villages isolées par la neige. Partout, les chasses neige et les engins de travaux publics n’arrivent pas dégager les routes. Les autorités locales (municipalités) sont dépassées.
Le gros problème demeure le manque cruel de gaz butane, car ces régions ne sont pas desservies en gaz de ville. Des camions de transport de bouteilles de gaz butane ont été détournés par des populations en détresse dans plusieurs régions.
Dans la périphérie d’Alger, la capitale, des habitants avaient investis la rue ces derniers jours pour réclamer du gaz butane. La pénurie est vécue partout dans le pays. Les autorités nationales ont réagi, comme à l’accoutumée, avec beaucoup de retard.
Un Conseil des ministres tenu cinq jours après le début des intempéries, alors que des SOS de détresse sont lancés à partir de certaines régions, a zappé le sujet. Le communiqué qui a sanctionné cette réunion du gouvernement ne contenait aucun mot ou allusion à ces intempéries. Loin des yeux, loin du cœur, dit le proverbe.
Des responsables de Naftal, la filiale de la société pétrolière algérienne Sonatrach chargée de la distribution de gaz butane ont multiplié des interventions sur les ondes des radios publiques pour affirmer que le gaz butane existe… dans les dépôts. Des interventions suivies juste après par une publicité invitant les utilisateurs de gaz butane à aérer leurs maisons en cas de fuite de… gaz. Le ridicule ne tue plus.
Des étudiants de l’université de Tizi Ouzou, en Kabylie, l’une des régions les plus affectées par les intempéries, avaient organisé jeudi a sit-in pour fustiger « l’abandon des villages montagneux » par les pouvoirs publics.
La détresse que vivent aujourd’hui des centaines de villages et dédain des autorités centrales risque de se traduire, dans trois mois, par un fort taux d’abstention aux élections législatives du 10 mai prochain.